Livre du Centenaire

  1. La Réforme en Chablais
  2. Mornex et sa chapelle
  3. Erection du Temple
    d'Annemasse
  4. La paroisse de 1895
    à 1921
  5. L'entre-deux guerres
  6. La guerre et la paroisse
  7. L'après-guerre
  8. Dans le temple rénové
  9. Aujourd'hui ou presque
  10. Cent ans d'existence
  11. Annexe I
  12. Annexe II

Eglise Protestante Unie du Genevois et Giffre


Dans le temple rénové

1953: 16-25 mai Exposition biblique, inauguration par le président de Région, qui est maintenant le pasteur Chapal, et par le Sous-préfet de St Julien. Réunions de couture plus nombreuses, achat d'un vélomoteur pour la desserte de Reignier et des environs d'Annemasse par Mlle de Senger.

1955: la Région propose au conseil de notre paroisse les services de M. Foëx, un évangéliste, au service de la Ligue pour la lecture de la Bible. On refuse une autre proposition de la Région, qui voudrait faire signer à chaque paroissien un formulaire d'engagement. Le procédé, jugé trop contraignant, est rejeté par le Conseil. La paroisse compte alors un pasteur, M. Abauzit, une assistante de paroisse, Mlle de Senger, et un évangéliste M. Foëx, qui arrive le 1er avril. M. Foëx est logé à Ambilly, Mlle de Senger ayant obtenu un petit deux-pièces. Le trésorier de la paroisse est alors M. Fuess, qui avertit que la situation est à nouveau très critique. On recrute de nouveaux collecteurs locaux. Le budget s'élève à 11 600 000 anciens francs.

1956: A l'initiative de Mlle Grezet, conseillère, on prévoit des cultes d'été dans des localités touristiques comme Lucinges et Samoëns.

1956: Exposé sur la situation en Algérie par le secrétaire du Christianisme social. Message de l'ERF sur le soulèvement en Hongrie et l'expédition franco-anglaise en Egypte. Mais le Conseil préfère qu'ils ne soient pas lus en chaire. M. Foëx effectue en moyenne 580 visites par ans. La chorale est de seize membres. Un des plus anciens membres de la paroisse s'éteint, M. Théophile Perrier, commissaire divisionnaire de la Police des Frontières, venu du Languedoc dès 1896; il avait en particulier dirigé le Centre de rapatriement d'Evian après la Grande Guerre. Pendant de longues années, il fut vice-président du Conseil presbytéral.

1958: M. Foëx quitte la paroisse, arrivée du pasteur Macs, qui prend en charge les disséminés. Les deux secteurs sont à cette époque redélimités comme suit:

La paroisse inaugure un culte le vendredi soir, ainsi qu'une retraite à Praz-sur-Arly, et une rencontre mensuelle des deux Secteurs.

1960: départ de Mlle de Senger, après neuf ans de ministère.

1964: Départ du pasteur Abauzit. M. Abauzit et M. Macs ont, chacun dans leur secteur respectif, laissé des traces profondes qui subsistent jusqu'à aujourd'hui. Premier pèlerinage à Taizé. Nomination du pasteur Nouvelon. Une enquête fait apparaître en 1965 que le nombre des protestants connus est respectivement à Annemasse I et Annemasse "extra-muros" de 693 et 467, soit un total de 1160 protestants adultes, répartis dans 560 foyers, plus les mineurs non confirmés, respectivement 153 et 135, soit un total de 288. En dehors de l'agglomération annemassienne les groupes les plus nombreux sont ceux de St Julien et de Mornex, qui sont à égalité avec 53 protestants connus dans chaque localité.

1966: La chorale, devenue trop petite, rejoint celle de Chêne-Bourg. Hélas, il n'y aura plus de chorale dans notre paroisse jusqu'à ce jour... On note que le temple d'Annemasse est l'objet de trois cambriolages en six mois. Le Conseil se préoccupe de l'accueil des jeunes et conclut qu'il faut "les prendre tels qu'ils sont, et les aborder avec des moyens plus actuels".

1967: Arrivée du pasteur Reymond, en remplacement du pasteur Maes, resté neuf ans, et nommé à Carouges. M. Raymond est ordonné par le pasteur Atger dans les murs de notre temple, au cours d'une cérémonie fort émouvante. Prédication remarquée du pasteur Henriet sur la Mission à partir du texte d'Actes 13/1-3. Enquête de la Région sur les "désirs, aspirations et motivations des protestants concernant le culte".

Le Conseil débat de l'installation d'une présence protestante à la zone nouvellement crée de HLM du Perrier. La municipalité met à disposition un terrain, à charge pour nous d'y construire un local d'accueil en collaboration avec les catholiques. Le Conseil délibère à plusieurs reprises du problème, mais doit se rendre à l'évidence qu'il n'a pas les moyens d'un tel projet. A Noël 1967 est entreprise une "Semaine des chrétiens pour la Paix", elle a lieu en collaboration avec les catholiques.

1968: Arrivée du pasteur Lamouroux en remplacement du pasteur Nouvelon.

1969: Synode régional à Annemasse sur le thème "Rassemblement de la communauté des chrétiens dans notre civilisation nouvelle", culte à Saint-François, où l'école et la chapelle ont été mis à disposition par les catholiques. Le pasteur Blanchet de Grenoble préside II commente une enquête sur la participation de l'église d'Annemasse à la vie locale. Il ressort de l'enquête une participation assez riche à titre individuel (syndicats, cours d'alphabétisation pour immigrés, maison pour les Jeunes, etc.)

1970: Rencontre de la paroisse avec celle de Veyrier-Troinex en Suisse voisine. Activité du groupe oecuménique. Création de commissions au sein du Conseil presbytéral.

1972: "Résister à l'anonymat urbain ou rural", tel est le titre d'un petit article que publient, dans un numéro spécial de la Bonne Nouvelle consacré à Annemasse, le Dr. Dombre, Mlle Grezet, et Mlle Mounier. L'église d'Annemasse, inquiète du manque de lien entre ses membres, décide d'instaurer un nouveau ministère, celui des informateurs bénévoles.

1974: Sur mandat de l'Assemblée Générale, le Conseil de paroisse travaille à de nouveaux statuts. Il s'agit avant tout de les mettre en accord avec les statuts généralement adoptés dans l'ERF.

1975: Départ du pasteur Reymond, nommé à Calais. Adoption des nouveaux statuts. M. Leblanc accepte d'aider la paroisse, alors que le secteur extra-muros est sans titulaire, et, visiblement, devra être supprimé, en fonction des finances insuffisantes. La paroisse est aussi aidée par M. Roussel, professeur de théologie à Strasbourg, venu à Genève pour des recherches à l'Institut de la Réformation.

1975: Le conseil se préoccupe du renouveau charismatique dans la région.

1976 : Départ du pasteur Lamouroux, nommé à Vénissieux. Une période difficile se dessine, car l'ERF demande aux paroisses de patienter une année entre un départ et une nomination de pasteur, en raison du manque de pasteurs en France. Mais la situation est en grande partie allégée par la venue d'un pasteur suisse en retraite, qui a fait une grande partie de sa carrière en Belgique, le pasteur Noir. Il assurera des cultes sur l'ensemble du territoire de la paroisse, aidé par les prédicateurs laïcs. Mme Millet-Bonzanigo est élue présidente du Conseil Presbytéral, c'est une première: une femme et une laïque.

Réfection du Temple en 1976.
Réfection du Temple en 1976.

Une fois de plus est entreprise la restauration des bâtiments: une équipe de volontaires, que l'on ne saurait tous nommer, mais où se distinguent MM. Méroth et Jacques Weber, refait les peintures du presbytère sur trois étages, cependant qu'une autre équipe, plus hardie, se lance dans la réfection du toit du Temple, laissant le souvenir (et une photo) de messieurs encordés qui s'activent sur un versant pentu...

Réfection du Temple en 1976.
Réfection du Temple en 1976.

Haut de page